En France, les chefs d’entreprise sont plus satisfaits de leur carrière et moins stressés que les salariés, alors même qu’ils travaillent plus d’heures selon une étude de Vistaprint. Dans l’infographie tirée de cette étude, on apprend que 70% des salariés se disent heureux professionnellement alors que c’est le cas de 81% des entrepreneurs. L’étude a été réalisée auprès de 500 salariés et 500 entrepreneurs en mars 2018.

Les causes du bonheur des entrepreneurs au travail

Parmi les facteurs qui contribuent à leur bonheur, la liberté est l’élément clé. Les entrepreneurs interrogés se disent heureux d’être à leur compte, car ils bénéficient davantage de liberté de décision (62%), d’autonomie (57%) et n’ont pas de patron (56%).Les salariés heureux, eux, le sont pour des raisons liées à leurs conditions de travail : collègues sympathiques (65%), congés payés (64%) et stabilité de l’emploi (50%).S’agissant des obstacles au bonheur au travail, l’instabilité des revenus arrivent en tête chez les entrepreneurs français (49%). Idem pour les salariés, l’inconvénient majeur pour eux est le montant du salaire, trop faible par rapport à leurs attentes (32%).

Moins de stress pour les entrepreneurs qui pourtant travaillent plus

Bien que les patrons français apprécient leur autonomie, elle s’accompagne d’un temps de travail plus élevé. Ainsi les entrepreneurs interrogés déclarent travailler en moyenne 48 heures par semaine. Plus d’un chef d’entreprise sur trois interrogé (35%) affirme travailler plus de 50 heures par semaine, contre seulement 6% des salariés.Malgré ce nombre élevé d’heures travaillées, les entrepreneurs ressentent moins de stress car ils ont davantage de contrôle sur leur travail. Ainsi, moins de la moitié (43%) des chefs d’entreprise se sentent stressés, comparés à une majorité de salariés (61%).On pourrait mettre en perspective ces chiffres sur le nombre d’heures travaillées par les salariés français, la génération du stress qu’il créé et la frustration sur le montant des rémunérations :

  • en les mettant en rapport avec l’efficacité et la richesse produites au travail par exemple. La France étant classée à la 5e position en Europe en terme de productivité par heure de travail, « les Français pourraient arrêter le vendredi et toujours produire plus que ne le font les Britanniques en une semaine », selon The Economist ;
  • ou en intégrant dans les heures travaillées le travail domestique, qui représentait 60 milliards d’heures en France en 2010 et qui est effectué à 64% par les Françaises. Mais le terme “travail” dans cette étude est réduit au travail dans l’emploi.

On sait que dans les pays occidentaux, on ressent globalement un regain de bonheur autour de 50 ans et qu’il n’est pas dû à l’évolution des revenus. Si globalement, il ressort de cette infographie que la condition d’entrepreneur est plus enviable que celle de salarié, une segmentation des résultats par âge et par genre (par exemple) pourrait donner de tout autres résultats. Quelques études sur le bonheur pour s’en convaincre...

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