Partir étudier ou effectuer un stage dans un pays étranger a un coût non négligeable et souvent sous-estimé. En fonction de votre destination, plusieurs bourses sont accessibles pour vous aider à financer votre séjour.Selon votre profil et votre destination de voyage, plusieurs aides financières peuvent vous être attribuées pour que votre séjour à l'étranger vous coûte le moins cher possible. Il est conseillé de se renseigner tôt, tant pour réfléchir à votre budget que pour remplir les dossiers de demandes.

La bourse Erasmus+

L'allocation mensuelle attribuée par Erasmus+ ne concerne pas tous les pays (principalement l’Europe). Le montant dépend de votre type de mobilité, mais aussi de la destination. Revu à la hausse en 2018, il varie de 170 à 520 € par mois. Cette allocation est cumulable avec la bourse sur critères sociaux du CROUS (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires) et les autres aides à la mobilité.

La somme oscille pour un séjour en échange entre 270 et 370 € dans les pays où la vie est plus chère (Danemark, Finlande, Irlande, Lichtenstein, Luxembourg, Norvège, Royaume-Uni, Suède), entre 420 et 520 € par mois pour les stages.

Pour le deuxième groupe (Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Espagne, Grèce, Italie, Malte, Pays-Bas, Portugal), le montant de l’aide mensuelle varie entre 220 et 320 € pour les séjours d’études et entre 370 et 470 € par mois pour les stages.

Pour le dernier groupe (Bulgarie, Croatie, Estonie, Lettonie, Hongrie, Lituanie, Macédoine, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Turquie), la fourchette de l’aide mensuelle est de 170 à 270 € pour les séjours d’études et 320 à 420 € pour les stages.

Pour les apprentis, les montants sont en général plus élevés : compter entre 758 et 1.038 €.

Les aides régionales

La plupart des régions (parfois aussi certaines communes) ont un dispositif d’aide financière pour les étudiants qui partent en séjour à l’étranger dans le cadre de leurs études ou d’un stage. Elles peuvent avoir des critères différents, comme être réservées aux jeunes aux revenus modestes ou encore être non cumulables avec d’autres aides.Les montants sont aussi variés.

Par exemple, pour la région Grand Est, l’aide s’adresse à tous les élèves de l’enseignement supérieur et sans conditions de ressources. Le montant varie, selon la durée, entre 200 et 800 €. Elle est bonifiée de 200 € si les étudiants sont titulaires d’une bourse du CROUS ou de 100 € s’ils effectuent leur mobilité dans un pays frontalier de la région (Allemagne, Belgique, Luxembourg, Suisse). Autre exemple, en Bourgogne-Franche-Comté, le montant peut aller jusqu’à 230 € pour un séjour d’études et jusqu’à 380 € pour un stage. Le calcul est fait selon la durée du séjour mais aussi des critères sociaux de l’étudiant (un quotient familial inférieur à 25.830 € est nécessaire).

Pour les boursiers : l’aide à la mobilité internationale

L'aide à la mobilité internationale du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche est fixée à 400 € par mois. Le nombre de mensualités accordées est décidé par l'établissement, qui se charge du paiement. Elle est destinée aux étudiants boursiers sur critères sociaux (CROUS) uniquement, que cela soit pour un séjour d’études ou un stage.

Elle est versée pour les séjours de deux mois minimum et de neuf mois consécutifs maximum (votre séjour peut être plus long, mais vous ne percevrez plus l'aide au-delà de neuf mois).

Des aides propres à chaque pays

Certains pays ont lancé des programmes pour encourager les étudiants français à venir effectuer un séjour sur leur territoire. Elles sont cependant souvent limitées aux étudiants en master ou doctorat, et exigent un très bon niveau linguistique.

Aux États-Unis, la Commission franco-américain d’échanges universitaires et culturels (Fulbright Commission) propose des bourses pour les étudiants en master ou en doctorant, mais sous la forme d’un concours.

En Italie, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale offre des bourses d’études pour les étudiants français souhaitant se rendre dans ce pays dans le cadre de leurs études. Elles concernent les étudiants en master, en doctorat, les étudiants qui suivent des cours de langue et culture italienne, ou encore les étudiants d’une haute formation professionnelle dans le domaine de l’art, la musique et la danse. Le montant est de 900 € par mois.

Au Japon, le ministère japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie offre des bourses d’études et de recherche au niveau master et doctorat à des étudiants français ayant au moins achevé une licence ou un master au moment de partir au Japon. Ils doivent pour cela passer un concours avec des épreuves écrites d’anglais et de japonais, puis un entretien. Être boursier permet de percevoir environ 1.000 € par mois si l’on est étudiant en master, d’être exempté de frais de scolarité, mais aussi d’avoir son billet aller-retour d’avion offert.

Pour le Canada, une liste de bourses d’études possibles pour les étudiants internationaux est accessible sur le site EduCanada. Renseignez-vous également bien en amont auprès de votre université canadienne, certaines ont des dispositifs dédiés. Ce pays offre plusieurs bourses pour les doctorants, comme les bourses d’études supérieures du Canada Vanier, par exemple. À noter, l'Ontario décerne chaque année 75 bourses d'études Trillium, d'une valeur de 40.000 dollars canadiens (environ 27.000 €) à des étudiants en doctorat. Les universités de la province sélectionnent elles-mêmes leurs candidats en fonction du mérite et des critères du programme.

Les aides les moins connues

D'autres dispositifs d’aides financières pour un séjour à l’étranger existent si vous partez dans le cadre de vos études ou d'un stage. La Fondation Zellidja, par exemple, délivre des bourses pouvant ...

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