Le burn-out (ou syndrome d’épuisement professionnel) laisse des traces. Comme nous l’avons indiqué dans une précédente chronique, il y a un « avant » et un « après » burn-out. En réalité, il DOIT y avoir un avant et un après. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est indispensable de revoir sa façon de vivre après une telle zone de turbulences. Et cela pour plusieurs raisons :

  • éviter de repartir « comme en 40 » ;
  • éviter de s’oublier à nouveau ;
  • et, évidemment, éviter de se ré-épuiser.

Le risque est grand en effet, une fois l’énergie recouvrée et les mois passés, de foncer tête baissée… Or, on le sait, le degré de résistance à la fatigue et au stress est souvent amoindri après un épisode d’épuisement. Le risque de se reprendre le mur est donc élevé. Sans s’alarmer pour autant ni vivre dans l’obsession d’une nouvelle rechute, il est possible de mettre en place des « trucs et astuces » peu contraignants mais efficaces afin de se créer un nouvel équilibre de vie.

Clé n°1 : créer du « mou » dans l’agenda

Exit les rendez-vous consécutifs (personnels comme professionnels) sans pause ni respiration. Créez-vous des bulles d’oxygène entre chaque rendez-vous. Votre cerveau a besoin de calme pour mieux repartir et être plus efficace lorsqu’il est sollicité par des interlocuteurs différents.

Clé n°2 : se fixer des limites

Plus question d’être corvéable à merci (que je sois salarié(e), entrepreneur(e), libéral(e), commerçant(e) ou étudiant(e)). Mon corps a des limites. Ma tête aussi. Je ne peux pas être efficace non stop. Ce n’est humainement pas possible. Je me dois, après ce qui m’est arrivé, d’être vigilant(e) et de me préserver. Je me fixe donc des limites très claires : je ne démarrerai pas ma journée de travail avant telle heure, je ne la terminerai pas après telle heure. Ce sera sans doute l’habitude la plus difficile à mettre en place mais elle est absolument indispensable. Vous aurez peut-être l’impression, au départ, d’être un « fainéant », vous aurez peut-être honte par rapport à vos collègues qui, eux, restent plus tard au bureau (ce ne sont que des impressions !) mais la préservation de votre santé nécessite de vous créer des garde-fous. Le rythme de travail et la qualité de vos relations de travail, notamment avec votre hiérarchie, en font partie. Ce n’est pas parce que vous restez plus longtemps au travail que vous produirez plus ou que vous serez plus efficace. Réduisez votre amplitude horaire pour retrouver « une vie après le travail ». Une astuce ? Mettez-vous une alarme sur votre portable ou votre ordinateur. Faites la sonner à heure fixe tous les jours en guise de piqûre de rappel. Vous ne parviendrez pas forcément à partir à ce moment là mais progressivement vous intégrerez le fait qu’il s’agit de votre heure de départ et que rester davantage n’est pas normal. C’est une des façons de « rééduquer » votre rapport au travail.

Clé n°3 : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier

L’épuisement professionnel a souvent pour origine le fait de s’être exclusivement ou quasi-exclusivement consacré à ...

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